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Votre Dose Quotidienne de Bien-être
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Par Brigitte-Fanny COHEN le 06/01/2020
Chroniqueuse santé
Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.
Un neurologue belge - connu sur le plan international– décrit, dans un livre qui vient de paraître, les modifications sur le cerveau qu’entraine la pratique de la méditation.
Qu’est-ce que méditer en 2019 ?
Il s’agit avant tout d’une pratique non religieuse. Nous sommes loin de ce cliché pourtant répandu : le moine tibétain assis en tailleur, immobile, dans un temple perdu au fin fond de l’Himalaya ! La réalité de la méditation est tout autre pour les occidentaux, les actifs, les urbains…. C’est par exemple ce voyageur, dans le métro aux heures de pointe, qui médite et se recentre sur lui, tout en restant présent à ce qui se passe autour de lui.
Bien sûr, il existe une grande variété de pratiques, mais la méditation est essentiellement un entraînement de l'esprit, destiné à libérer ce dernier des pensées stressantes qui empoisonnent l’existence, et créent un stress nocif pour le psychisme et le corps.
Depuis plusieurs années, les neurosciences montrent l’impact positif de la méditation sur le cerveau.
« Plus on pratique, plus la matière grise se développe et plus nombreuses sont les connexions entre les neurones. On le voit facilement sur le scanner ou l’IRM », explique le Dr Steven Laureys, neurologue et directeur du Centre du Cerveau au CHU de Liège (Belgique).
Certaines études ont pu être réalisées grâce au concours de Matthieu Ricard, moine boudhiste qui a à son compteur plus de 60 000 heures de pratique. « On a pu observer, chez lui, un développement des épaississements de matière grise dans le cortex préfrontal et le cortex cingulaire, des zones déterminantes pour l’attention, le raisonnement et la mémoire du travail », poursuit le Dr Laureys.
Mais tout le monde n’est pas un athlète de l’esprit comme Matthieu Ricard. « Ce n’est pas nécessaire. Une étude a été réalisée chez des méditants débutants : ils avaient suivi des cours de méditation pendant 8 semaines. On voyait déjà, sur les IRM, des modifications bénéfiques dans leur cerveau, avec des connexions plus efficaces dans différents réseaux neuronaux ».
Des preuves s’accumulent pour souligner que cette pratique peut être aussi efficace que des médicaments contre la douleur, l’anxiété voire des dépressions légères.
La méditation n’est donc pas seulement l’antidote au stress, mais aussi une arme puissante pour améliorer les fonctions cérébrales et intellectuelles.
Pour en savoir plus : « La méditation, c’est bon pour le cerveau », par le Dr Steven Laureys, éditions Odile Jacob.